mercredi 20 juin 2018

Symbolisme et Pouvoir de guérison des Lettres

A l’image de la Langue des Oiseaux, qui stimule l’intuition et permet d’élargir le sens des mots afin d’en faire émerger une dimension plus subtile, les Lettres de l’Alphabet ont un pouvoir éminemment libérateur. 

 

Par leur sonorité et par leur graphisme, elles ont une action sur le corps autant que sur le psychisme. En apprenant à les intérioriser, nous accédons à leur aspect énergétique, vibratoire et curatif de manière à agir sur nous-même et notre environnement. Par ailleurs, plus nous les utilisons consciemment, plus nous percevons qu’elles fonctionnent comme des archétypes permettant d’accéder à des niveaux de conscience supérieurs. Tels les dieux des religions polythéistes, elles gouvernent chacune un domaine. A titre d’exemple, A renforce notre qualité de présence, B nous permet d’identifier nos besoins, C pacifie les mémoires liées à nos conditions de naissance tandis que i stimule notre intuition ...

Dans un autre registre, si les lettres de nos noms et de nos prénoms reflètent nos différents chemins de vie, elles peuvent également répondre à nos questions à l’image des runes ou du tarot dont les tirages demeurent toutefois plus connus.

Qu’ils comportent 22, 24, 26 ou 28 lettres, tous les alphabets sont sacrés, en ce sens qu’ils dépeignent le cheminement initiatique de l’Homme en même temps qu’ils lui révèlent les moyens de transformer sa réalité. Faut-il rappeler l’Evangile de Saint Jean : « Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu… ».

Pour autant, danser une lettre hébraïque, méditer sur un sinogramme, calligraphier un caractère de l’alphabet arabe ou vocaliser un mantra en sanscrit peut aider… mais notre outil le plus précieux demeure notre langue maternelle. En effet, la langue parlée par notre mère, notre première matrice, structure notre rapport au monde. Elle reste la plus efficace et la plus rapide pour nous aider à agir sur nous-mêmes.

A l’image de certains exercices autrefois pratiqués par les initiés des trois religions du Livre, le travail sur les lettres s’effectue par le biais de techniques d’intériorisation, de concentration, de visualisation et de vocalisation. Il repose aussi sur la méditation, la calligraphie et l’art de mettre en mouvements ce que nous percevons d’une lettre.

La visualisation d’une lettre dans le corps et l’art de la projeter dans l’espace se placent au cœur du travail sur les lettres. A l’image de la Radionique, qui consiste à émettre une onde de forme dans l’espace (figure géométrique, nombre, symbole comme en utilise le reiki…), le graphisme d’une lettre est en mesure d’agir de manière subtile mais bien réelle sur notre psychisme et dans notre vie de tous les jours. Il peut même servir de vecteur pour matérialiser un souhait. Les techniques de visualisations créatrices ont depuis longtemps intégré cette réalité avec les images.

Parallèlement, l’action des vibrations sonores sur la matière n’est plus à démontrer. Les Grecs leur accordaient des vertus harmonisantes, non seulement pour soigner le corps mais également pour instaurer un climat de bien-être dans la société. De nature matérielle, les consonnes portent et dirigent les voyelles dans l’espace afin qu’elles s’incarnent davantage. De nature plus subtile, les voyelles sont d’essence sacrée et s’accordent avec les résonances de l’ensemble de la Création (plantes, cristaux, parties du corps, planètes…). Lorsqu’elle est vocalisée, une lettre agit ainsi sur notre environnement extérieur, notre corps et sur notre être dans sa globalité libérant les charges émotionnelles liées aux traumatismes, aux tensions ou aux évènements douloureux qui ont pu jalonner notre existence. Au-delà, cette pratique se double de prises de conscience qui entraînent à leur tour des changements notables dans notre manière d’appréhender la réalité.

Le pouvoir curatif d’une lettre passe aussi par l’art de la dessiner. En effet, à l’image d’un rituel ou d’un acte symbolique, la calligraphie peut opérer de façon pseudo-magique et nous permettre de nous libérer d’une pensée limitante, d’une croyance ou d’une émotion. Inversement, elle peut aussi nous aider à fixer une idée, un sentiment ou une volonté afin de parvenir à l’incarner.
Par ailleurs la forme graphique que nous donnons à une lettre est évocatrice de notre état intérieur, de nos croyances et de nos besoins. Elle exprime déjà le langage de l’âme. Au-delà, cette calligraphie pratiquée en conscience agit aussi puissamment qu’un mandala. Au fur et à mesure, le graphisme d’une lettre change et agit sur notre psychisme en pacifiant nos émotions ou, plus étonnant encore, en soulageant certaines douleurs. 


Il revient enfin à chacun d’expérimenter selon son ressenti la possibilité d’intérioriser l’énergie des lettres de façon dynamique en y associant le souffle, le rythme et le geste, à l’image d’une danse ou d’une suite de mouvements tels que nous en proposent le Taï Chi.

Il est bon de pratiquer ces exercices en y mettant de la joie et sans rien n’en attendre car au-delà de leurs effets souvent spectaculaires, les lettres nous enseignent aussi les vertus du lâcher-prise. Pour autant, que nous connaissions ou non leur signification symbolique, toutes permettent de développer notre capacité de concentration et notre immersion dans le moment présent car bien qu’elles demeurent des matrices de signifiant, par leurs formes graphiques elles sont surtout des supports méditatifs extrêmement puissants.

Dès lors, et à condition de leur permettre d’agir, elles nous aideront à nous libérer de nos schémas répétitifs, d’optimiser notre pouvoir créateur et surtout de retrouver le bien-être …

lundi 26 mars 2018

La Langue des Oiseaux et les Bâtisseurs

Au moyen-Age, la Langue des Oiseaux a servi de base de mémorisation rapide aux Bâtisseurs.

Ne divulguant pas leur savoir-faire au premier venu, ces derniers utilisaient des dessins codés afin de se transmettre leurs procédés de calculs graphiques et autres tracés géométriques. certains avaient ainsi des dénominations argotiques, rappelaient des particularités physiques, figuraient des qualités ou portaient des noms d'animaux, parmi lesquels les oiseaux tenaient une place de choix.

Plusieurs figures nous sont parvenues. C'est notamment le cas de la " Patte d'oie ", de la " Queue du paon ", de " l'Aigle " ou des " Flamands " reproduits ci-dessous.


Représentées ci-dessus, la "Patte d'oie " et la " Queue du paon " sont des figures géométriques qui correspondent aux paragraphes des " Eléments " d'Euclide ".

Si l'Aigle évoquait visiblement la composition de certains fenestrages, les Flamands permettaient de tracer des angles droits en fabriquant une équerre juste. 

Sur le dessin, si l'on trace deux cercles dont les centres sont marqués et dont les circonférences correspondent aux cous des deux oiseaux, la droite réunissant les intersections A et B des deux cercles, forme avec le segment de droite joignant les centres O et P, un angle droit. Cette méthode est facilement réalisable si l'on utilise des cordeaux sur un chantier.


La suite dans un prochain billet ...